«Nous offrons le plus haut niveau de compétence, du premier soupçon au suivi.»
Centre du sein de Bâle Hôpital Bethesda
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26. octobre 2022
Le cancer ne s'arrête pas à l'âge. Si certaines conditions sont réunies, une chimiothérapie est également possible chez les seniors. Au centre du sein de l'hôpital Bethesda de Bâle, on évalue soigneusement et individuellement si la patiente peut tirer profit de la thérapie.
Elisabeth Matter* avait 84 ans lorsqu'elle a été atteinte d'un cancer du sein. Après l'opération, l'oncologue lui a recommandé une chimiothérapie. "Elle était la patiente la plus âgée que nous ayons traitée par chimiothérapie", explique le Dr Cathrin Balmelli, oncologue au centre des seins de l'hôpital Bethesda de Bâle. La personne âgée a très bien vécu cette thérapie avec refroidissement du cuir chevelu, elle n'a pas perdu ses cheveux et dit qu'elle le referait. "C'est une patiente qui a pu tirer un bénéfice évident de cette thérapie". Le fait que tout se soit si bien passé est lié au bon état général de Mme Matter.
Elle vit de manière autonome, est mobile et active. Elle dispose en outre d'un bon réseau social et n'a pas de maladies associées limitantes. "Grâce à ces conditions, elle avait une bonne dizaine d'années d'espérance de vie au moment de la chimiothérapie", calcule l'oncologue. Avant de prescrire une chimiothérapie à une personne âgée, elle évalue soigneusement la situation : Quelle est la forme de la patiente, combien de médicaments prend-elle, est-elle menacée de chute et quel est le niveau de ses capacités cognitives et de son ancrage social ? Si une personne a un début de démence, il est important de se concerter avec les proches et aussi avec le médecin de famille avant de commencer une thérapie. "Il est important que la patiente puisse se comporter de manière adéquate dans une situation d'urgence et qu'elle puisse se manifester si, par exemple, de la fièvre apparaît. Si quelqu'un n'est pas en mesure de le faire, cela peut être très dangereux", explique le Dr Balmelli.
«Nous offrons le plus haut niveau de compétence, du premier soupçon au suivi.»
Pour décider d'une chimiothérapie, il faut mettre en balance le risque d'aggravation de la maladie d'une part et les effets secondaires d'autre part. "Nous travaillons avec différents scores, c'est-à-dire des valeurs de mesure qui nous permettent d'estimer la qualité de l'état général et la toxicité attendue d'une chimiothérapie". Chez les personnes âgées, on est réticent à utiliser ce que l'on appelle des polychimiothérapies, dans lesquelles plusieurs substances actives sont utilisées. "Je suis prudent avec les personnes de plus de 75 ans et j'évalue soigneusement le rapport bénéfice/risque en fonction de leur biologie". En revanche, la dose est la même pour tous et adaptée à la taille et au poids du patient. Les patientes âgées peuvent également suivre cette thérapie en ambulatoire. Dans ce cas, le Dr Balmelli suit les patientes de près afin de voir quelles réactions apparaissent.
«Je suis très prudente et j'examine les patientes chaque semaine lorsqu'elles viennent pour leur chimiothérapie. En outre, je suis disponible à tout moment pour elles.»
Certains effets secondaires peuvent être limitants pour les personnes âgées, comme les "neuropathies", qui peuvent provoquer des fourmillements ou des engourdissements au bout des doigts et des orteils. La sécurité de la marche peut s'en trouver affectée. "Il faut bien surveiller les effets secondaires et adapter la dose à temps".
A l'hôpital Bethesda, les patientes atteintes d'un cancer du sein peuvent en outre faire appel aux services d'une infirmière spécialisée dans les soins du sein (Breast Care Nurse) et d'un psycho-oncologue. Ce soutien peut être particulièrement utile pour les femmes âgées vivant seules, afin qu'elles puissent elles aussi bien traverser la chimiothérapie "C'est faisable et cela protège aussi une femme âgée d'une rechute ou d'une réapparition du cancer", résume le Dr Balmelli.