Incontinence urinaire - Traiter les pertes involontaires d'urine de manière ciblée

Cause des pertes d'urine incontrôlées

La plupart des femmes concernées, environ 50 %, souffrent d'incontinence d'effort, mais l'hyperactivité vésicale affecte également la qualité de vie, tout comme les formes mixtes des deux types. Il est important de distinguer les différentes formes, car leur traitement diffère. Les symptômes suivants peuvent apparaître :

• en cas d'incontinence d'effort: perte d'urine lors d'efforts tels que la toux, les éternuements, en soulevant des charges, en marchant ou en se levant
• en cas d'hyperactivité vésicale: besoin d'uriner fort et irrépressible, parfois accompagné de pertes d'urine involontaires, soudaines et incontrôlables, besoin d'uriner très prononcé, de sorte qu'il faut se lever plusieurs fois la nuit pour vider la vessie

Comment reconnaître une incontinence urinaire ?

La description des symptômes suffit généralement à établir un diagnostic. Il convient néanmoins de procéder à un examen urogynécologique, y compris une échographie, afin de s'assurer que l'urine résiduelle dans la vessie n'est pas responsable. Il faut également exclure la possibilité d'une inflammation de la vessie ou de l'urètre.

Il est également utile de tenir un calendrier dans lequel la femme note la quantité d'eau qu'elle boit et la fréquence à laquelle elle vide sa vessie (calendrier mictionnel). Il peut fournir des informations sur la capacité de stockage de la vessie. Par la suite, une cystoscopie ou un examen urodynamique peuvent être nécessaires. Ce dernier permet de vérifier le volume de la vessie, la vidange et la fermeture de la vessie. Cela permet de mieux cibler le traitement. Très rarement, des examens radiologiques sont nécessaires.

Reconnaître l'incontinence urinaire et la traiter individuellement

Traitement conservateur des fuites urinaires involontaires

Au début, il y a des traitements conservateurs, comme l'adaptation de la quantité de boisson et un entraînement du plancher pelvien de la vessie, souvent soutenu par des physiothérapeutes formés à cet effet. En physiothérapie, on montre aux femmes concernées comment améliorer la force, supprimer le besoin d'uriner et optimiser la vidange de la vessie grâce à des exercices du plancher pelvien.

Différentes formes d'électrostimulation ainsi qu'un soutien médicamenteux sont également possibles. Différents pessaires ou tampons qui sont introduits dans le vagin et soutiennent l'urètre peuvent également être utilisés.

Traitement par la chirurgie

Si les méthodes conservatrices ne donnent pas les résultats escomptés, une opération peut s'avérer nécessaire. En cas d'incontinence urinaire à l'effort, il est souvent possible d'insérer une bandelette vésicale qui soutient l'urètre et empêche dans de nombreux cas les fuites d'urine à l'effort.

En cas d'hyperactivité vésicale, il est possible d'injecter un médicament dans la paroi de la vessie à l'aide d'une cystoscopie. Cela détend le muscle détrusor (le muscle lisse à l'intérieur de la vessie), réduit ainsi le besoin d'uriner, améliore la capacité de remplissage de la vessie et empêche ainsi les fuites d'urine.

Au centre du plancher pelvien de l'hôpital Bethesda, nous pouvons traiter les cas complexes de manière interdisciplinaire et nous nous tenons à votre disposition.

Près d'une femme sur trois est concernée

L'incontinence urinaire est l'une des maladies les plus fréquentes chez la femme. En moyenne, 30 % de la population féminine est concernée, les différentes formes étant plus ou moins fréquentes selon les périodes de la vie. En général, l'incontinence urinaire d'effort est la plus fréquente, avec 50 % des cas. Vient ensuite, avec 15 %, la vessie hyperactive, qui peut se présenter soit sous forme sèche sans fuite d'urine (dont 60 %), soit sous forme humide (dont 40 %). Dans 30 % des cas, il s'agit d'une forme mixte.