Le mal de dos, une maladie répandue

"Aujourd'hui, notre mode de vie n'est plus adapté au dos. Et comme nous sommes de plus en plus âgés, les douleurs dorsales sont d'autant plus fréquentes", explique le professeur Stephan Gadola, médecin-chef en rhumatologie et médecine de la douleur à l'hôpital Bethesda. Les causes les plus fréquentes sont les mauvaises postures, principalement dues à des activités assises. Certains groupes de muscles sont alors raccourcis, d'autres perdent de leur force et la stabilité du tronc diminue. "Tout cela affaiblit le corset musculaire qui soutient notre colonne vertébrale".

L'utilisation intensive du téléphone portable peut également contribuer à une mauvaise posture, car elle provoque des courbures non naturelles des vertèbres lombaires et thoraciques, ce qui peut entraîner des maux de tête et de nuque. Le mal de dos a toujours une cause, et souvent plusieurs, souligne Gadola. "Il faut d'abord comprendre la douleur avant de pouvoir faire quelque chose pour la soulager". La partie inférieure de la colonne lombaire serait la plus souvent touchée. "Plus on descend, plus la charge physique est élevée. Les disques intervertébraux inférieurs supportent des centaines de kilos pour certaines charges".

Les mauvaises postures chroniques favorisent l'apparition d'arthroses, qui provoquent des douleurs surtout en cas de station debout prolongée ou de marche lente. Souvent, des douleurs apparaissent également au niveau des fesses, car c'est là que la colonne vertébrale rejoint le sacrum, qui est lui-même calé dans les deux os du bassin. "C'est une zone délicate qui doit être bien stabilisée. Les hernies discales, dans lesquelles une partie du disque intervertébral est poussée vers l'arrière en direction du canal médullaire, peuvent être tout aussi douloureuses. Le manque d'exercice et la malnutrition peuvent entraîner une atrophie musculaire et une ostéoporose en relativement peu de temps avec l'âge", avertit le rhumatologue Gadola. Cela favorise le risque de fractures vertébrales. Il est donc important, même à un âge avancé, d'avoir un apport suffisant en calcium et en protéines, associé à une activité physique suffisante.

Exploiter toutes les possibilités

"Après avoir délimité le problème, nous travaillons de manière interdisciplinaire avec différents domaines spécialisés. La physiothérapie, qui compense et corrige les déséquilibres musculaires et les mauvaises postures, joue un rôle important", ce qui nécessite beaucoup de motivation et de discipline de la part des patients et patientes. Il est également important de réactiver la conscience corporelle perdue dans la région lombaire. Des activités comme la danse, le yoga ou le Pilates peuvent être utiles et amusantes. Pour lutter contre la douleur, on utilise des médicaments adaptés à chaque cas. Selon le professeur Gadola, les médicaments sont "très peu, voire pas du tout utiles" pour les douleurs très fréquentes dans les muscles et les fascias, mais ils le sont en revanche pour les douleurs dues à l'arthrose des vertèbres ou aux hernies discales.

"Dans ce cas, nous avons la possibilité d'administrer localement des médicaments à l'aide d'infiltrations précises. Si l'effet de ces infiltrations diminue trop rapidement, les nerfs peuvent être traités à l'aide d'un courant électrique ciblé." En dernier recours, il faut parfois envisager une opération. Avant cela, il vaut la peine de réexaminer les douleurs avec précision et de les traiter au moyen d'une thérapie intensive lors d'un séjour hospitalier, ce qui permet parfois de retarder ou d'éviter une opération. "A l'hôpital Bethesda, nous disposons d'un setting interdisciplinaire idéal avec une grande physiothérapie (avec thérapie médicale d'entraînement et un bain de mouvement), la rééducation musculo-squelettique, nos neurologues, radiologues et enfin la chirurgie de la colonne vertébrale.

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